Agir pour un cycle de vie produit plus durable grâce à l’économie circulaire

Arbe planté avec de l'argent

Dans l’industrie, la conception et le développement d’un produit ne représentent que la première étape d’un parcours long et complexe : celui de son cycle de vie. Pour réduire son empreinte environnementale, améliorer son efficacité économique et répondre aux attentes sociétales, il est indispensable d’en comprendre les différentes phases et d’agir sur chacun des leviers mobilisables.

1. Le cycle de vie d’un produit : les 4 grandes étapes

Un produit industriel traverse quatre moments clés :

  • Fabrication : Cette phase comprend l’extraction des matières premières, leur transformation, l’assemblage et l’énergie nécessaire à la production. C’est ici que se jouent une grande partie des impacts environnementaux.
  • Distribution : Elle comprend le conditionnement, le stockage, la logistique et le transport. L’optimisation de flux et la réduction des emballages sont des enjeux majeurs.
  • Utilisation : Le produit est utilisé par le consommateur ou l’entreprise. Sa durée de vie dépend de sa robustesse, de son entretien, de la disponibilité des pièces détachées et de la possibilité de le réparer. Mais c’est souvent la phase la plus gourmande en énergie d’où la nécessité de concevoir des produits peu énergivores.
  • Fin de vie : Lorsque le produit arrive en fin d’usage, plusieurs voies sont possibles :
  1. Réparation, pour prolonger la durée d’utilisation ;
  2. Réemploi ou réutilisation, pour lui donner une seconde vie ;
  3. Reconditionnement, pour le remettre en circulation après remise à niveau ;
  4. Recyclage, pour réintégrer ses matériaux dans un nouveau cycle de production ;
  5. Élimination, en dernier recours.

2. L’économie circulaire : un nouveau modèle pour un cycle de vie durable

Contrairement au schéma linéaire “extraire – produire – consommer – jeter”, l’économie circulaire vise à fermer la boucle et à minimiser les pertes de valeur. Elle repose sur 3 axes et 7 piliers d’action.

Axe 1 – L’offre des acteurs économiques

L’industrie se situe en première ligne pour repenser ses modes de production et limiter l’impact environnemental des biens qu’elle met sur le marché. Cet axe repose sur quatre piliers fondamentaux.

  • Approvisionnement durable : Ce pilier consiste à sélectionner des matières premières plus responsables : matériaux recyclés, fibres renouvelables, ressources locales, ou encore fournisseurs engagés. L’objectif est de réduire les impacts dès l’origine, en privilégiant des sources maîtrisées, traçables et moins dépendantes de ressources épuisables.
  • Éco-conception : L’éco-conception vise à intégrer les enjeux environnementaux dès les premières étapes de développement d’un produit. Cela implique de concevoir des biens plus durables, plus sobres en ressources, plus faciles à réparer et à démonter, ou encore plus compacts pour réduire les emballages et le transport. On ne se contente plus de regarder l’objet final : chaque choix technique est évalué selon son impact tout au long du cycle de vie.
  • Économie industrielle et territoriale : Ce pilier repose sur la coopération entre entreprises d’un même territoire. Les déchets ou sous-produits de l’une peuvent devenir les ressources d’une autre : c’est le principe de symbiose industrielle. Mutualisation des énergies, rationalisation des flux, partage d’infrastructures : l’objectif est de créer des écosystèmes qui réduisent les coûts comme les impacts.
  • Économie de la fonctionnalité : Ici, on change de paradigme : l’utilisateur n’achète plus un produit, mais un service. Location, abonnement, partage d’équipements… Ce modèle pousse les entreprises à concevoir des produits durables, réparables et optimisés puisqu’elles restent propriétaires des biens et les maintiennent en bon état.

Axe 2 – La demande et le comportement des consommateurs

Ce deuxième axe s’intéresse à la manière dont les produits sont choisis et utilisés, avec deux piliers complémentaires.

  • Consommation responsable : La consommation responsable encourage des choix d’achat plus éclairés : privilégier les produits durables, réparables, reconditionnés ou issus du réemploi. Elle inclut aussi la consommation collaborative (partage, location entre particuliers, mutualisation), qui limite la production de nouveaux objets tout en répondant à un même besoin.
  • Allongement de la durée d’usage : Réparer plutôt que remplacer : c’est l’esprit de ce pilier. Il valorise le réemploi, la réparation, la réutilisation et la disponibilité des pièces détachées. Plus un produit dure longtemps, plus sa fabrication initiale est “rentabilisée” pour l’environnement. Les filières de reconditionnement jouent ici un rôle essentiel en donnant une seconde vie aux objets.

Axe 3 – La gestion des déchets

Le dernier axe concerne ce qu’il advient du produit lorsqu’il ne peut plus être utilisé tel quel.

  • Recyclage : Le recyclage permet de transformer les déchets en nouvelles matières premières, limitant ainsi l’extraction de ressources vierges. Pour être performant, il nécessite des produits bien conçus (démontables, mono-matériaux, étiquetés correctement), des filières organisées et une sensibilisation des utilisateurs. Un recyclage de qualité peut boucler la boucle et réinjecter les matériaux dans de nouveaux cycles industriels.

3. Agir pour un cycle de vie produit plus durable : indicateurs et amélioration continue

Pour qu’une démarche d’économie circulaire soit réellement efficace, il est nécessaire de la piloter au moyen d’indicateurs mesurables et d’un plan d’amélioration continue. Parmi les critères essentiels, on retrouve :

  • Taux de matières recyclées et recyclables dans le produit ;
  • Part de fournisseurs engagés RSE
  • Répartition géographique des achats
  • Émissions de CO₂ par étape du cycle de vie ;
  • Durée de vie réelle, Taux de réparabilité et Taux de service ;
  • Disponibilité des pièces détachées et délais associés ;
  • Consommation d’énergie en fabrication et en utilisation ;
  • Quantité et type d’emballages ;
  • Taux de durabilité du produit
  • Taux de valorisation ou recyclage en fin de vie ;
  • Taux de réemploi, de réutilisation et de reconditionnement ;

La mise en place d’un plan d’amélioration continue (PDCA, revues régulières, objectifs mesurables, actions par pilier…) permet de suivre la progression, d’identifier les freins et de mettre en œuvre des solutions concrètes.

Conclusion

Dans un contexte de contraintes environnementales et de pression sur les ressources, l’économie circulaire offre un levier essentiel pour rendre le cycle de vie des produits plus durable. En agissant sur chacun des piliers – de l’éco-conception au recyclage, en passant par la consommation responsable – les industriels peuvent réduire leur impact, créer de nouvelles opportunités économiques et répondre aux attentes croissantes des consommateurs.

L’avenir de l’industrie passera indéniablement par la capacité à concevoir mieux, aider à consommer mieux et recycler mieux.

Notre engagement : une démarche RSE et circulaire structurée et déjà concrète

Depuis 2021, nous avons initié une démarche RSE à l’échelle de l’entreprise, qui nous a permis d’atteindre en 2024 le niveau Platinum d’Ecovadis, la plus haute distinction. Cette dynamique interne s’est naturellement prolongée vers une transformation profonde de la conception et du suivi de nos produits dans une logique d’économie circulaire.

Depuis plusieurs années, nous intégrons l’ACV (Analyse du Cycle de Vie) à nos projets et déployons les indicateurs mentionnés plus haut pour mesurer la performance durable de nos scanners. Chaque nouveau développement fait l’objet d’un plan d’amélioration incluant :

  • L’optimisation des matériaux ;
  • La réduction et l’amélioration des emballages ;
  • L’optimisation logistique ;
  • Le choix de fournisseurs responsables ;
  • Et, plus globalement, un travail sur chacun des aspects du cycle de vie produit.

Aujourd’hui, nous pouvons affirmer que nos produits sont extrêmement stables dans le temps, avec une durabilité et une réparabilité largement éprouvées. Nous offrons des garanties sur plusieurs années et assurons la réparation de 100 % des pannes, démontrant la maîtrise totale de la vie longue de nos équipements.

Toujours pionniers dans la mise en place de normes et d’indicateurs, nous avons calculé notre indice de durabilité, habituellement réservé aux produits de grande consommation. Le résultat est remarquable : 9/10 pour notre gamme Quartz dédiée à la numérisation du patrimoine.

Une preuve forte que durabilité, innovation et performance peuvent pleinement aller de pair.