Le choix de la caméra reste un élément primordial dans la constitution de votre système de vision. L’une des interrogations à laquelle vous pouvez être confronté réside dans le choix du capteur et son mode d’acquisition. Lors de la lecture des fiches techniques de vos caméras, vous avez sans doute remarqué les termes Rolling Shutter et Global Shutter. Ces deux termes décrivent les types d’exposition de vos capteurs. Nous allons faire un point sur les spécificités de ces deux types de capteurs et leurs implications quant à votre application.
Votre système de vision construit vos images à partir d’un capteur, constitué d’une matrice d’éléments appelés pixels, qui reçoit la lumière. Le capteur transforme alors cette lumière en une information électrique compréhensible par votre ordinateur.
Il existe deux façons d’acquérir les images :
L’acquisition peut être faite « ligne par ligne », le capteur exposant chaque ligne avec un décalage dans le temps. Chaque ligne fonctionne de façon indépendante, c’est ce que l’on appelle le Rolling Shutter.
Le capteur peut également exposer l’intégralité de la matrice à un instant T puis faire la lecture et le transfert ligne par ligne par la suite. C’est le Global Shutter.
Concrètement, l’usage d’un de ces deux modes d’acquisition dépend de votre application. Les capteurs Rolling Shutter peuvent atteindre des vitesses d’acquisition importantes grâce à leurs lignes indépendantes, mais dans le cas d’une scène en mouvement, des déformations spatiales peuvent apparaître si l’éclairage et le temps d’exposition ne sont pas contrôlés. C’est l’effet Rolling Shutter.
Les capteurs Global Shutter avec leurs images figées dans le temps s’affranchissent de ces limitations, mais l’intégration d’électronique supplémentaire augmente la taille du capteur et son prix.
La première question avant de choisir votre caméra est de savoir si votre application est dynamique ou statique. Si votre application est dynamique, il est important d’abord de connaitre la vitesse de déplacement pour choisir le type de capteur. Ensuite il faut déterminer la vitesse d’acquisition minimale afin de s’affranchir du flou cinétique.